Mon objectif n'est pas de faire une course de vitesse mais de marcher à mon rythme,
de profiter de la vie en pleine nature et d'atteindre le but que je me suis fixée :
de la plage d'HENDAYE à la plage de BANUYLS.

Reconnaissances

du 24 au 27 mai 2011 test avant le vrai départ!
   
Mardi 24 

Très vite, je prends de l'altitude et le paysage est magnifique, vignes cultivées en escalier et vue sur la mer.



                                                                                                                                                                                               

 Je trouve un endroit idéal pour bivouaquer. Le vent souffle en rafales ce qui n'empêche pas les oiseaux de chanter à tue tête. Le coin est abrité et même si le sol est un peu caillouteux, la proximité de la Fontaine des chasseurs est un vrai luxe. 



Elle se situe 100 m en dessous du col des Gascons (386 m)










Mercredi 25 

Une journée chaude s'annonce et au programme 600 m de dénivelé positif en plein soleil. La grimpette est dure et je fais souvent des pauses. Une source "Jacques le Grand" (altitude 850m) signalée par un balisage rouge me permet de "mouiller la casquette" et je repars. A deux pas du sommet, le Pic de Sailfort  (981m),  je m'arrête pour casser la croûte et fais une pause     d'une heure, il fait vraiment trop chaud pour continuer. Un épineux rabougri m'offre une ombre timide que je ne refuse pas ! la vue est panoramique : Banyuls, Port Vendres, le château de Collioure et la tour de guet de Madeloc

Enfin je pénètre dans une hêtraie quel bien être! il est 15H30 encore 2 heures de marche et je décide de bivouaquer auprès du Refuge de Tagnarède (alt 1062 m)

le refuge est fermé mais il y a un emplacement pour monter la tente et je m'y installe. Un troupeau de vaches va passer la nuit à faire la navette entre les parcelles de pâturage et dès 5H30 les revoilà autour de la tente.
Je décide de plier bagage et de partir plus tôt afin de marcher à la fraiche et pouvoir faire une petite sieste (à l'ombre!) au plus chaud de la journée. 






jeudi 26

J'ai pris un peu de retard sur mon programme mais aujourd'hui une seule grimpette au menu jusqu'à une antenne radio et après que de la descente ou presque. le pic Neulos 1256 m atteint, le GR10 descend dans les pâturages en suivant la ligne frontière.




Le balisage est difficile à repérer et je dois souvent me retourner pour vérifier que je suis bien sur le sentier.
 Après le passage du chalet du col de l'Ouillat,  je descends sur le village de Saint Martin de l'Albère. Toujours dans la forêt. C'est au niveau du village que j'ai beaucoup de problème pour trouver le balisage ! enfin je le repère et je m'apercevrai plus tard qu'en fait ce n'est pas le bon ! ce qui me causera quelques difficultés pour le passage de l'autoroute au col du Perthus.
                                                  

Je débarque au milieu de la rue commerçante du col du Perthus
 
Je vais direct boire un café bien mérité tout en glanant  des renseignements sur ma position exacte sur la carte car je dois retrouver rapidement le balisage. Très bien accueillie par le serveur du bar espagnol, lui même randonneur, je suis rapidement sur le bon chemin celui du Fort de Bellegarde.

une belle côte s'annonce mais c'est sur la route donc beaucoup plus facile 
l'orage gronde, quelques gouttes de pluie commencent à tomber mais ça ne dure pas et je continue mon chemin vers les sites. 

Je fais une brève visite au cimetière militaire du XVII siècle et aux ruines de la Via Domitia la continuité de celle que j'avais remarqué lors de son  passage à Narbonne.
Le tonnerre gronde et je cherche un endroit pour bivouaquer. Je prends la précaution de m'éloigner des arbres à cause de la foudre. Je décide de planter la tente sur un chemin d'exploitation en espérant que personne ne voudra y passer ! 2 heures de pluie avec une accalmie de 10 minutes qui m'ont permis de chauffer de l'eau et de manger une soupe bien chaude. Les brumes de chaleur couvent les sommets comme des manteaux blancs.

J'ai pu tester l’étanchéité de la tente. Quelques gouttes transpercent par les coutures, il sera peut être nécessaire de les ré imperméabiliser à l'aide d'un produit en bombe.                                       
vendredi 27

Ce matin il ne fait pas chaud, je m'équipe: guêtres, polaire et goretex car le temps est à la pluie. Il ne fait que 11 degrés.
7H40 je démarre, le sentier s'enfonce dans la forêt de chênes lièges exploités puis le balisage rejoint la piste forestière

 
La piste joue avec la frontière et de nombreuses bornes frontières en témoignent
la forêt est équipée de nombreux points d'eau pour la lutte contre les incendies

 Tout à coup un panneau assez surprenant annonce un camp de naturistes, le mas NAU , je vérifie à deux fois le balisage passe bien dans la propriété privée en suivant la piste forestière  ...


La propriété est immense, ça et là des zones ont été défrichées, puis cultivées , une femme qui semble âgée est accroupie et garde des cochons. Des épaves de tracteurs, voitures, caravanes sont éparpillées, le mas semble peu entretenu. Un grand jardin avec plusieurs sillons de pommes de terres est alimenté en eau grâce à un gros tuyau d'arrosage qui capte l'eau à une source dans la forêt toute proche. Un peu avant la sortie un panneau annonce "parcours naturiste".

J'ai croisé 3 jeunes garçons randonneurs qui comme moi suivaient le balisage.
J'arrive à une route goudronnée qui me mènera à Super Illas puis au village d'Illas, lieu de rendez vous avec "mon camping cariste"


Encore un imprévu m'attendait au village : l'absence de réseau! j'ai pu téléphoner à un restaurant situé au centre du village puis j'ai attendu patiemment à l'abri bus sur la place. A 17H30 le "gros cube" arrive pour mon plus grand plaisir. Nous descendons vers le Boulou par une petite route sur une dizaine de kilomètres.